S.A.F.

Société Aéronautique Française

1928-1935

 

Pierre Autier, ancien directeur de la C.A.D. mise en liquidation en mars 1927, resté à Toulouse, s’occupe de l’assainissement financier, et suite à une entente avec l’industriel Edgar Brandt et sa société AMG (Armements et Matériels de guerre), la S.A.F. est créée en mars 1928. Le siège est à Châtillon sous Bagneux, les moyens industriels sont ceux de l’usine de Toulouse de la C.A.D.

L’usine de Toulouse ré-ouvre en 1928, grâce à la politique des prototypes du ministère de l’Air et un accord financier avec la PMI (Participation Mobilière et Immobilière). Le siège déménage à Paris, un bureau d’avant projets à Châtillon est créé, l’usine est à Francazal.

Le dossier du D27 relancera la machine auprès des services du ministère. Un accord fut établi entre la SAF et LeO (Lioré et Olivier) pour cette période allant de 1930 à 1937, ou seront produits quelques 36 prototypes et plus de 700 avions de série.

 

D27
Optimisation de la lignée des D1 autour d’une nouvelle aile PARASOL de 2°génération en deux parties avec longerons & caissons.

Plus de puissance, meilleure aérodynamique, meilleure visibilité pour le pilote, trains d’atterrissage améliorés, autonomie de 3 heures de vol, Emile Dewoitine veut développer un avion  bien au dessus des exigences du programme C1 léger, dit « Jockey » émis en 1926 par les services officiels.

95 exemplaires

D27 III pour la Suisse
D27 III R Intercepteur
D271 moteur Hispano Suiza de 500CV

avec Marcel Doret et Emile Dewoitine.

Le D27 N°2 remotorisé à 400 CV est classé dans la catégorie des appareils de travail aérien et acrobatie. Devenu la propriété de Marcel Doret, le D272 participa à de nombreux meetings et à des épreuves de voltige aérienne avec l’extrados de l’aile et l’empennage horizontal zébrés de bandes obliques rouges et blanches. Il contribua ainsi à parfaire le renom mondial du pilote et du constructeur.

D26

D27 destiné à l’entrainement à la chasse modernisés en 1934 par des freins de roues PALMER.

Les D26 connurent une carrière exceptionnellement longue comme appareils d’entrainement au combat aérien et au vol de formation.

10 appareils construits

D53

D27 à voilure renforcée

7 appareils construits 530 et 531

 

D530

D53 moteur Hispano Suiza allégé

 

D531

Moteur Hispano Suiza

 


Les derniers parasols


D370

Lioré et Olivier reprit à son compte, fin 1930, l’étude du nouveau D37 qui conservait la silhouette générale de ses prédécesseurs.

En mars 1931, les dirigeants de Lioré et Olivier décident de construire un prototype D37, qui fait son premier vol le 1/10/1931.

Après plusieurs modifications, cet avion fut désigné D370-01 et reprit ses essais en vol en avril 1933.

Masse maxi: 1720 kg, Vitesse maxi: 378 km/h, moteur GNOME et RHONE

Un prototype construit.

20 appareils construits

D372

Dès juin 1934, la Lithuanie manifesta son intérêt pour les nouveaux chasseurs D500 ou D371. Compte tenu des modifications demandées, la variante fut désignée D372.

14 appareils construits

D373  Crosse d’appontage

Marché passé par le ministère de l’Air pour l’Aéronautique navale.

20 appareils construits.


Avions de transport

 


D28  (1928) Limousine commerciale monoplan

Conçu pour 6 passagers avec 120 kg de bagages et 200kg de fret. Moteur Renault de 500 cv.

Masse maximale au décollage 3415 Kg, vitesse maximum: 210 Km/h, autonomie: 855 km

2 prototypes construits, retard dû à la disponibilité et à la mise au point du moteur Renault. Pas de suite pour ce projet.

D28 bis de 8 passagers en prévision des besoins de l’Aéropostale qui ne donna pas suite non plus. Elle préféra les Latécoère 28.

Idem pour le projet D49 (1930), version allégée du D28, équipé d’un moteur en étoile Pratt & Whitney Wasp de 425 ch.


D30  (1928) Moyen porteur 10 passagers 1300 kg de charge marchande

D28 augmenté. Un prototype construit. Premier vol 21 mai 1931 par Marcel Doret.

1 prototype construit


D31  (1929) Tri-moteur moyen porteur


D35  (1930) Limousine de transport 4 passagers

avec Marcel Doret.

195 km/ sur 800 km. Puissance 250 cv. Masse maxi: 1860 kg.


D33   (1930) Avion grand raid « Trait d’Union »

Au début de 1929, les Services Officiels diffusèrent aux avionneurs le programme d’un » avion de grand raid ». Il était demandé un rayon d’action au moins égal à 10 000 km sans escale.

Le projet vit le jour à Toulouse vers la fin du 1° trimestre 1929, dessiné par Vautier et son équipe. Il marquait un tournant dans l’évolution des techniques de Dewoitine.


(Cliquez pour agrandir)

9800 kg, 225 km/h sur 15 780 km, moteur de 650 CV, 8200 litres de carburant.

2 avions construits.

Cet avion battit plusieurs records du monde dont 3 de distance, 3 de durée, 3 de vitesse.

Il battit notamment le record de distance en ayant parcouru 10 372 km en 70 heures 11 min, en circuit fermé, le 7 juin 1931.


D332 (1932) Tri-moteur de transport « Emeraude »

Au début de 1932 Air Orient diffusa aux constructeurs une spécification préliminaire pour un avion multimoteur long courrier destiné au renouvellement de sa flotte.

Par extrapolation du monomoteur D33, le bureau d’études de la S.A.F. dessina en mars 1932 un trimoteur à aile basse Cantilever auquel il attribua la désignation D332.

8 passagers + 400 kg de fret. Masse maxi: 9 341 kg. 300 km/h sur 2100 km.

Un seul exemplaire construit, qui se termina très mal, bien que l’appareil fut mis hors de cause, par son crash alors qu’il rentrait de Saïgon le 15 janvier 1934, avec à son bord de hautes personnalités de l’aviation. Les conditions météo désastreuses et l’ordre de rentrer immédiatement sur Paris en furent les causes. Plusieurs ouvrages existent à ce sujet. voir Sélection de livres.


D333  Tri-moteur commercial long courrier.

Renouvellement de la flotte AIR ORIENT

2 avions construits


D337  (1933) Bimoteur militaire de bombardement

D331 modifié.

 


D338

Tri-moteur de transport moyen porteur moyen courrier.

22 passagers sur 2000 km, vitesse maxi: 300 km/h, 11 Tonnes au décollage.

 

31 avions construits (Air France sur les lignes intérieures, d’Orient, d’Afrique, d’Amérique du sud)

Lignes Air France desservies par le D338 en 1939

(Cliquez sur les images pour les agrandir)

La ligne d’extrême orient et ses temps de vol…

 

Restauration

Seul et unique dernier vestige de cet avion, un tronçon de cabine rapatrié chez nous à l’aérothèque en 2019 pour restauration. 

Notre chantier (cliquez pour y accéder)

 


 D430  Tri-moteur colonial


D480  Avion école biplace côte à côte


D620 (1935) Trimoteur de transport gros porteur

11 Tonnes, 300 km/h, 2000 km. 8 passagers, 700 kg de fret.

2 exemplaires construits.

Qualités de vol médiocres, Air France revient sur le D338. Ces protos serviront à affiner les études et à repartir sur de nouvelles ètudes qui donneront les D340 et D342 suivants.

 


Troisième génération moyen courrier gros porteur


D342 (1939)

Fuselage coque de section ovoïde. 27 passagers sur 1000 km, 1 prototype construit.

Considéré comme le 37° prototype par Marcel Doret, destin scellé par l’armistice comme beaucoup d’autres, cédé à Air France, accidentellement détruit en Algérie en 1942 lors d’un vol à basse altitude pour cause d’un poste de pilotage encombré par trop de navigants qui actionnent par mégarde la commande de largage de l’issue de secours, provoquant un réflexe malheureux du pilote qui précipite l’avion au sol. Tous les membres furent tués.


Avions de chasse à aile basse

 


D500 Avion de chasse monoplace à aile basse CANTILEVER.

D501
D500 re-motorisé avec canon tirant au travers de l’hélice.

D510
Modifs ailerons et dynamo 600W


D520 

Voir les avions de la S.N.C.A.M.

 


D560
Avion de chasse monoplace à aile haute dite « aile mouette ».

D570
D560 à aile parasol

 

D513
Avion de chasse monoplace 2° génération à voilure basse elliptique.

D514 
Avion lance parachute à grande vitesse (mannequin).

 

Le creux des commandes que connut l’industrie aéronautique vers 1935 fit que les usines de Toulouse se retrouvaient presque sans travail et fut la cause d’un conflit avec l’entreprise associée Lioré et Olivier. Celle ci passa un accord avec une société de capitalisation et mis Emile Dewoitine devant le fait accompli, le mettant même en minorité.

Emile Dewoitine, en conflit ouvert avec le conseil d’administration,  démis de ses fonctions, est contraint à quitter la société de son propre chef. Il démissionne de sa fonction d’administrateur de la S.A.F.  et remet sur pied un petit bureau d’études personnel dans un local au 12 de la rue Déodora à Toulouse jusqu’en février 1937. Le ministre de l’Air Pierre Cot, qui l’a toujours estimé et soutenu, lui propose de reprendre les fonctions qu’il exerçait antérieurement à la S.A.F. dans la nouvelle société S.N.C.A.M., résultant de la nationalisation des entreprises aéronautiques de 1936.

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